Les députés libanais arrivent au siège du parlement, pour un 12ème scrutin présidentiel, marqué par l’officialisation de la candidature de l’ancien ministre des finances du gouvernement Fouad Saniora dans les années 2000, Jihad Azour. Face à lui, l’ancien député Sleiman Franjieh, soutenu par le mouvement Amal et le Hezbollah.

Pour l’heure, l’issue du scrutin semble être incertain, avec l’annonce d’un certain nombre de députés de vouloir s’abstenir de choisir entre les 2 hommes, alors qu’au niveau international, la France et les Etats-Unis ont réitéré leurs appels à voir être lu un nouveau locataire du palais présidentiel de Baabda.

Il s’agira donc principalement de déterminer le rapport de force actuel entre les 2 candidats en vue d’ouvrir les négociations suite au scrutin entre les différents partis politiques.

Jihad Azour, un candidat de l’ABL pour amadouer le FMI?

Jihad Azour a occupé le poste de ministre des Finances dans le gouvernement dirigé par le Premier ministre libanais Fouad Siniora. Ce gouvernement était en fonction de 2005 à 2008 et a été formé après le retrait des troupes syriennes du Liban et l’assassinat de l’ancien Premier ministre Rafic Hariri.

En tant que ministre des Finances, Jihad Azour a joué un rôle clé dans la gestion des affaires financières du pays. Il a été confronté à des défis majeurs, notamment la reconstruction après la guerre de 2006 entre Israël et le Hezbollah, ainsi que la gestion de la dette publique et des finances de l’État.

Pendant son mandat, Azour a mis en place certaines réformes économiques et financières visant à renforcer la stabilité économique du Liban. Il a travaillé à améliorer la gestion des finances publiques, à réduire le déficit budgétaire et à promouvoir la transparence dans la gestion des fonds publics.

Cependant, son mandat à la tête des finances publiques a été aussi marqué par la dépense de 11 milliards de dollars qui restent toujours pour l’heure inexpliquée.

Suite à ce mandat, Jihad Azour a occupé des postes importants au Fonds monétaire international (FMI) et a travaillé sur des questions économiques et financières. Il possède une connaissance approfondie des politiques économiques et des défis auxquels le Liban est confronté.

Pour rappel, les négociations avec le FMI s’avèrent être cruciales pour la relance de l’économie libanaise touchée depuis 2019, par une importante crise financière.

Cependant, certaines sources indiquent que le choix de Jihad Azour – soutenu par ce qui est désigné le parti des banques principalement – a pour objectif d’amadouer le FMI notamment face à l’audit des principales banques du pays, un préalable à toute restructuration sérieuse du système financier.

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