Le Parlement Libanais. Crédit Photo: François el Bacha, tous droits réservés
Le Parlement Libanais. Crédit Photo: François el Bacha, tous droits réservés

” L’ambivalence affective se réfère au fait qu’une même représentation donne lieu à des sentiments positifs et négatifs….L’ambivalence volitive, ou ambitendance, décrit la tendance du sujet à vouloir et à ne pas vouloir quelque chose. A chaque étape entre la pensée et le modèle d’action, une impulsion d’un modèle contraire à l’action souhaitée peut surgir et entraver le processus associatif. Le malade.. souffre d’être dans cet état. Il ne fait pas ce que sa volonté lui dicte. Au final, il ne veut plus ce qu’il voulait, veut son contraire, et il change d’idée. ”
L’ambivalence selon Bleuler : les nouvelles trajectoires d’un symptôme oublié, Véronique Beretta, Luis Alameda, Lilith Abrahamyan Empson, Alessandra Solida TozziDans Psychothérapies 2015/1 (Vol. 35). 

Comment percevoir un état de droit à travers l’écho des tutelles ? Le changement est indispensable pour sortir le Liban de l’abîme. Cependant pour initier celà il nous faudrait non seulement des personnages spécialisés, “Ikhtissasiyyines” formés à remplir pleinement leur tâche mais aussi des hommes et des femmes qui pratiquent depuis le plus jeune âge l’expérience de la cohérence civile dans leurs familles, leurs milieux et leurs communautés. Ces adultes ont dépassé le conditionnement du lien savent sans ambivalence ne plus compter sur l’autorité parentale ni sur aucun fait accompli arbitraire. Ils deviennent alors crédibles. 

À quoi sert-il de palabrer au sujet de la consistance civile quand un centenaire durant les appartenances démarquent l’identité d’une large tranche de la population et constituent sa  sécurité tacite ? La revendication citoyenne demeure pour beaucoup d’anciens suiveurs la réaction ultime, après avoir agréé aux conduites obligées et aux médiocres préférances électorales qui s’annoncent davantage par leurs absences. Les frustrations dûes aux élans retenus mènent aux révoltes après tant de pénibles attentes. Les privations sévères et la faim qui rode en cette période terrible de dévastations criminelles suffiraient elles pour interpeller de catastrophiques préférences électorales ? Comment le libanais peut encore considérer un mode de vie agité et passionné comme sa typique tradition touristique alors qu’elle résume jour après jour sa tolérance au provisoire humiliant ?! 

Quelque soit nos prochains représentants, qu’ils soient issus de stratèges politiques ou civils, le redressement d’une nation émane d’une fière identité reconnue en soi comme étant strictement nationale! Les vieilles histoires opportunes aux mêmes abuseurs devraient être aussi jugées et condamnées sévèrement pour avoir spolié le sens des obligations et la pratique de la citoyenneté.Cet embarras aiguë entre ce qu’il faudrait faire ou décider façonne gravement ” l’ambivalence volitive” d’une large part de la population libanaise qui s’accroche aux contrariétés même quand il ne reste plus rien !! 

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