Ce sanctuaire bien connu au Liban est né de l’idée en 1904 de la célébration du 50ème anniversaire de l’Immaculée Conception, proclamée par Pie IX, le 8 décembre 1854, sur proposition du Patriarche Maronite Elias Hoyek (1899-1931) et du délégué apostolique au Liban de l’époque, Carlos Duval,et sera achevé en mai 1908.

Ce monument, on a tort de l’oublier, a été offert par une bienfaitrice Française, dessinée par Durenne sur le modèle de la Vierge de Catherine Labouré et mis en place par Giot. Un chemin étroit menait à l’époque à la Statue de la Vierge d’où on peut admirer le paysage de la côte libanaise depuis Aamchit au Nord, jusqu’au Sud de la Capitale Libanaise et évidemment la fameuse baie de Jounieh.

Ce chemin étroit existe toujours, il s’agit notamment de celui qui parcourt la montagne située au pied du sanctuaire, plus connu sous le nom du chemin de randonnée de Darb el Sama.

A la base du piédestal de la statue de la Vierge, la chapelle originale des lieux, plus intime, ou se recueillent de nombreux pèlerins parfois occasionnels et de différentes religions et il s’agit en effet d’une halte pour des touristes.

Les lieux sont notamment connus pour la commémoration des différentes fêtes de Marie, à commencer le mois de Mai et évidemment, le 15 août de chaque année, du fait de l’indulgence plénière accordée par le Pape Pie X en rapport avec Notre Dame de Lourde, cela expliquant que de nombreuses personnes font alors le pèlerinage à pied, parfois même depuis au delà de Beyrouth, soit sur des distances de plus de 40 km, chose assez rare, on le doit le convenir, le Libanais et la Libanaise étant plutôt habitué au confort automobile.

D’autres évènements œcuméniques pour les différentes communautés chrétiennes du Liban, dont la fameuse célébration d’une messe pour les jeunes par le Pape Jean Paul II, le 10 mai 1997, s’y sont déroulées. Derrière la Statue de la Vierge, l’Église Maronite de Harissa, au style plutôt original, ou sont célébrées les grandes fêtes religieuses de cette communauté.

À noter que l’édifice en béton a souffert des affres du temps en raison de son architecture plutôt révolutionnaire à l’époque de sa construction dans les années 60 – 70 et le matériel de construction présentait plusieurs fractures graves faisant craindre son effondrement et nécessitant la fermeture de l’édifice religieux et sa restauration dans l’urgence, restauration terminée cette année. 

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Note: D’autres statues plus tardives se retrouvent sur la côte libanaise, dont celle de Maghdouché à proximité de la ville de Saïda au Sud Liban mais elles sont cependant considérées comme moins accessibles en raison de leur situation géographique et des évènements qui ont eu lieu durant la guerre civile. 

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