S’adressant à l’envoyé spécial d’Emmanuel Macron au Liban Patrick Durel accompagné par l’ambassadrice de France au Liban Anne Grillo, le Président de la Chambre Nabih Berri a reconnu que seul un gouvernement composé de spécialistes pourrait sauver le Liban face aux crises qu’il traverse.

Le Président de la Chambre a toutefois indiqué qu’un tel gouvernement nécessiterait la confiance du Parlement, “impatient” selon lui de coopérer avec le nouveau cabinet.

Nabih Berri a également réitéré son appui à la feuille de route française et notamment la mise en oeuvre des réformes jugées indispensables par la communauté internationale pour le déblocage de son aide et notamment celles concernant la lutte contre la corruption et la fin de la gabegie dans le secteur de l’électricité publique.

Pour rappel, Patrick Durel s’était précédemment rendu auprès du Président de la République Michel Aoun, toujours accompagné par l’ambassadrice de France au Liban Anne Grillo, pour aborder les différents dossiers en souffrance dont la formation du prochain gouvernement.

Les relations entre les 2 pays ont également été évoquées tout comme la feuille de route française actuellement toujours bloquée en raison de différends entre les différents partis politiques concernant l’attribution des portefeuilles du prochain cabinet.

Une rencontre avec le président du bloc parlementaire du Hezbollah, Mohammed Raad a également eu lieu. Ce dernier a appelé le premier ministre désigné Saad Hariri à résoudre les problèmes actuellement rencontrés sans en dire plus.

Patrick Durel devrait également se rendre auprès du Premier Ministre désigné Saad Hariri, de son prédécesseur Hassan Diab, et des dirigeants du PSP Walid Joumblatt et des Forces Libanaises Samir Geagea.

Pour l’heure, les négociations concernant la formation du prochain gouvernement buttent toujours sur l’attribution des portefeuilles ministériels régaliens et de service. La Présidence de la République demanderait désormais à ce que lui soit attribué les Ministères de l’Intérieur, de La Défense et des Affaires Etrangères.

Pour sa part, Patrick Durel devrait mettre des point sur les i, notamment dans le cadre de l’attribution de l’aide économique de la communauté internationale. Il s’agirait de permettre la formation d’un gouvernement composé de personnes intègres et compétentes mais aussi de mener l’audit juricomptable des comptes de la Banque du Liban alors que son gouverneur n’a répondu qu’à 43% des questions posées par le cabinet Alvarez & Marsal.

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