Un autre signe de la crise économique que traverse le Liban, 60% des étudiants de la Lebanese American University (LAU) bénéficient désormais d’un scholarship ou bourse universitaire.

Selon l’établissement universitaire privé, sur les dernières 5 années, les demandes d’aide financières des nouveaux étudiants ont augmenté de 72%. Quant aux demandes des étudiants déjà admis, elles ont augmenté de 59%.

Le LAU indique allouer actuellement un tiers de son budget de fonctionnement à l’aide financière, soit plus de 37 millions de dollars, une somme qu’elle estime cependant insuffisante pour répondre aux besoins de toutes les personnes touchées par la crise et lance donc un appel à l’aide. Elle souhaite donc porter cette somme à 50 millions de dollars.

Aujourd’hui, de moins en moins d’étudiants peuvent découvrir l’engagement de LAU envers «l’éducation de la personne tout entière» en raison de cette crise économique, dénonce son président Dr. Joseph Jabbra qui estime, par ailleurs, que l’’avenir de la jeunesse libanaise est en jeu.

En raison de la crise financière au Liban, un nombre sans cesse croissant de nos étudiants – et futurs étudiants – risquent de devoir renoncer à leurs études.

En réponse à cette situation désastreuse, le LAU met en œuvre diverses mesures pour renforcer son budget d’aide financière, mais des fonds supplémentaires sont nécessaires d’urgence pour mener à bien ces efforts. Nous comptons sur votre soutien pour étendre une bouée de sauvetage à autant de familles et de jeunes prometteurs que possible.

Le fonds sera immédiatement déployé, afin que les étudiants académiquement solides mais financièrement vulnérables ne perdent pas leur année académique – et leur chance de devenir des professionnels, des penseurs et des leaders exceptionnels qui façonneront l’avenir de notre pays bien-aimé.

Merci de soutenir le plus grand atout du Liban.

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Pour rappel, une grave crise économique ravage le Liban depuis le début de l’année, avec la mise en place d’un taux de change parallèle où le dollar s’échange désormais à 2 300 LL/USD au lieu de 1 511 LL/USD au taux officiel, 30% à 40% de la population active au chômage, 40% des entreprises menacées de faillite, un endettement public qui atteint 154% du PIB en cette fin d’année 2019 et d’importants risques de rupture de stocks de produits de première nécessité dont le blé, l’essence ou les médicaments dont les stocks continuent à baisser dangereusement en dépit de l’adoption de la circulaire 530 de la Banque du Liban (BDL) garantissant ces achats via ses réserves monétaires. Par ailleurs, face au risque d’effondrement du système financier, le syndicat des banques du Liban (ABL) a décidé d’instaurer un contrôle des capitaux, avec la mise en place d’une limite à un maximum de 1 000 des retraits et l’interdiction de transférer des fonds à l’étranger, ce qui cause de nombreuses difficultés notamment aux industries et aux commerces libanais, le Pays des Cèdres étant principalement un pays importateur.

De nombreuses critiques sont actuellement formulées à l’encontre des dirigeants libanais, notamment suite au mouvement de manifestations qui entre dans son 58ème jour. Ainsi, les manifestants dénoncent une classe politique qu’ils accusent d’être corrompue et d’avoir mené le Liban à la quasi-faillite financière.

Par ailleurs, les experts notent avec inquiétude que la Banque du Liban semble être actuellement incapable de fournir les devises étrangères nécessaires à l’achat de produits de première nécessité, alors que les agences de notation comme Fitch ont estimé hier que le Pays des Cèdres est déjà en défaut de payement, abaissant la note des émissions obligataires libanaises de cc à ccc.

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