En dépit des promesses de la Banque du Liban et de l’Association des Banques du Liban, d’au contraire hausser les limitations de retraits par semaine, certaines banques libanaises ont décidé, de la diminuer de moitié le montant des sommes pouvant être retirées, indiquent plusieurs médias.

Ainsi, selon ces derniers, il n’est possible désormais de retirer que 300 USD toutes les 2 semaines pour les détenteurs de comptes à la Banque Audi. De même, si la somme créditée auprès de la banque dépasse les 100 000 USD, seulement 500 USD pourraient être retirés toujours toutes les 2 semaines, et 1 000 USD toutes les 2 semaines si le solde du compte dépasse le million de dollars.

Cela serait également le cas d’autres établissements financiers.

Pour rappel, l’association des banques du Liban (ABL) a décidé de mettre en place un contrôle des capitaux, le 1er novembre dernier, après qu’une importante crise de liquidité ait touché le Liban.

Ces mesures étaient sensées être mitigées, avait promis le gouverneur de la Banque du Liban, Riad Salamé, la semaine dernière, souhaitant ainsi relâcher un peu la pression sur la population qui craint une dévaluation de la livre libanaise, dévaluation déjà effective dans les faits, ou encore une décote.

Riad Salamé souhaitait ainsi que les libanais puissent retirer environ 25 millions de livres par mois, soit un peu plus de 16 000 dollars contre un maximum de 1 000 par semaine actuellement, 200 à 300 en moyenne de manière générale et transférer 50 000 USD par an à l’étranger alors que cela était interdit depuis le 1er novembre sauf cas exceptionnel.

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De même, le Président de l’Association des Banques du Liban (ABL), Salim Sfeir, avait indiqué ce jeudi dernier, qu’un retour progressif à la normal sera effectué, dès que le nouveau gouvernement, formé la semaine dernière sera fonctionnel.

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Pour rappel, une grave crise de disponibilité en devises étrangères pour permettre l’achat de produits de première nécessité a touché le Liban depuis le début de l’été. Ainsi, les stations essence avaient accusé les banques libanaises de leur refuser la vente de dollars nécessaires à l’achat d’essence au taux de change officiel de 1507 LL/USD, les forçant à recourir aux services d’agents de change à des taux plus importants, qui ont même atteint le record de 2 600 LL/USD. Le mouvement de grève générale s’était ensuite également étendu aux minotiers ou encore aux importateurs de médicaments qui faisaient face aux mêmes problèmes.

Face aux menaces de paralysie de secteurs économiques pourtant vitaux, la BDL avait alors décidé de mettre en place la circulaire 530, le 1er octobre 2019, garantissant sur une partie de ses réserves monétaires, l’achat de marchandises de première nécessité. Cependant, dès le 1er novembre 2019, suite à la fermeture des établissements financiers dès le 17 octobre en raison des manifestations massives qui avaient eu lieu, l’association des banques du Liban (ABL) avait décidé de la mise en place de mesures de contrôles des capitaux au Liban.

Ces mesures ont cependant impacté fort négativement l’activité économique du Liban, les importateurs et les exportateurs n’arrivant plus à acheter des produits nécessaires à leurs entreprises.

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