Le Ministre de l’énergie et des ressources hydrauliques a indiqué qu’il serait actuellement difficile pour le Liban d’attirer des investisseurs pour le secteur de production d’électricité publique en raison des circonstances actuelles.

Le Liban aurait ainsi déjà pris contact avec General Electric ou Siemens pour la construction de nouvelles centrales. La Chine aurait également fait part de son intérêt mais cependant, les problèmes actuels du Liban ne permettent pas au gouvernement de répondre aux conditions d’investisseurs privés, allusion d’une part au défaut de paiement, à la dette importante mais aussi à la facturation aux consommateurs en-dessous des coûts de production.

Ces propos ont été tenus alors que le dossier de l’électricité publique a été abordée lors des derniers rounds de négociation entre le Liban et le Fonds Monétaire International. Le Ministre a cependant indiqué que le gouvernement oeuvre actuellement à réformer ce secteur qui coûte près de 2 milliards de dollars annuellement en raison des subventions publiques à l’achat de fioul nécessaire au fonctionnement des centrales de production alors que l’électricité est revendue au public à moins de 7 cents par kilowatt pour un coût de production de 17 cents.

Ainsi, des étapes importantes auraient été franchies sur ce point dernièrement, note Raymond Ghajar. Il a notamment fait allusion à la nomination d’un nouveau conseil d’administration pour l’Électricité du Liban, ou encore à la nomination prochaine d’une autorité de régulation de ce secteur. Il s’agit aussi de voir comment améliorer la collection des factures, “le Liban n’ayant plus les moyens pour longtemps de subventionner la population.

Note optimiste, un accord avec le FMI pourrait ramener la confiance des investisseurs, estime Raymond Ghajar.

Par ailleurs, le ministre a indiqué que de nouvelles arrivées de fioul auraient lieu les jours prochains. Il a accusé l’entreprise algérienne Sonotrach d’être à l’origine des retards dans les dernières livraisons, cause de la pénurie actuelle.