Emmanuel Macron menace de sanctions plusieurs dirigeants libanais dont Gébran Bassil (source diplomatique à Al Arabiya)

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Le Président de la République Française Emmanuel Macron aurait menacé de sanctionner plusieurs dirigeants libanais dont l’ancien Ministre des Affaires Etrangères Gébran Bassil, indique la chaine du site Al Arabiya News.

L’article du site Al Arabiya

Le site sur base de sources diplomatiques indique que la France pourrait ainsi geler tout fonds de ces personnes ou encore interdire de visas ces personnalités, estimant que la corruption qui ravage le Liban devrait cesser. Emmanuel Macron aurait accordé un délai de 3 semaines pour former un gouvernement restreint et formé d’experts. Il avait également appelé la société civile à présenter des solutions alternatives.

Seraient concernées des personnalités sunnites, chrétiennes et chiites.

Emmanuel Macron s’était déplacé au Liban le lendemain de l’explosion du Port de Beyrouth. La possibilité de sanctionner certaines personnalités politiques libanaises était déjà évoquée dans des réponses à certaines questions des journalistes. Il est attendu qu’il retourne au Liban le 1er septembre pour faire le point de la situation et ainsi décider des suites et des actions qui seraient ainsi prises par une partie de la communauté internationale.

Pour l’heure, le ministère de la santé indique que 158 personnes sont décédées, plus de 60 personnes toujours portées disparues et plus de 6 000 personnes ont été blessées selon un bilan toujours provisoire dans l’explosion qui a ravagé le port de Beyrouth et une grande partie de la capitale libanaise.

La piste d’une explosion accidentelle de 2750 tonnes de nitrates d’ammonium saisis en 2014 à bord d’un navire poubelle, le Rhosus battant pavillon moldave, est pour le moment privilégiée par les autorités libanaises. Cette explosion équivaudrait à celle de 600 tonnes de TNT ou encore à un tremblement de terre de 3.3 sur l’échelle de Richter.
Elle aurait ainsi causé un cratère de 210 mètres de long sur 43 mètres de profondeur, indique le dimanche 9 août une source sécuritaire citant les propos d’experts français présents sur place.