Le site d’investigation Daraj a révélé que le procureur de la république, le juge Ghassan Oweidat aurait bénéficié d’un transfert indirect de 800 000 USD via un compte joint en France appartenant à son épouse Lina et ses 2 fils Mounif et Ibrahim.

Pour l’heure, on ignore sous quel motif ce transfert aurait été effectué alors que les banques libanaises avaient imposé depuis novembre 2019, un contrôle informel des capitaux et que les services du procureur de la république auraient déjà reçu plusieurs plaintes de déposants qui en contestaient la validité.

Des associations de déposants indiquent par conséquent vouloir porter plainte contre le procureur de la république et la Banque Audi pour corruption. Pour rappel, le juge Ghassan Oweidat a depuis entravé de nombreuses enquêtes impliquant les banques libanaises et tenté de protéger le gouverneur de la Banque du Liban Riad Salamé, également accusé de corruption. Des sources judiciaires européennes ont notamment évoqué la possibilité de prendre des mesures judiciaires à l’encontre d’un certain nombre de responsables libanais accusés d’entrave à la justice. Ces révélations pourraient aussi amener à l’ouverture d’une enquête en France contre Ghassan Oweidat à l’image de celle menée contre le gouverneur de la Banque du Liban, les bénéficiaires se trouvant en métropole.

Pour rappel, en 2020, une décision du procureur financier le juge Ibrahim el Ali de saisie des avoirs de 21 banques libanaises et de leurs principaux dirigeants accusés de transferts illégaux de fonds à l’étranger avait été remise en cause par le procureur de la république.

Il est également à l’origine de plusieurs mesures appelant les services de sécurité à désobéir aux ordres des juges dans le cadre des enquêtes visant plusieurs établissements.

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