Hommage à toi Femme

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Pour la plus belle des créatures, pour la rose des roses, je choisirai des mots en osmose.
Des mots d’amour en bonne dose et un baiser sur ton front je dépose.

Hommage à toi Femme, à ta capacité d’aimer, de donner, de partager, d’accorder, de concéder,
d’accepter, d’admettre, d’éprouver, d’en baver, d’endurer, de supporter, de tolérer, de pleurer, de porter, d’accoucher, d’allaiter, de te dévouer, te transformer, t’oublier te sacrifier,
de souffrir, de pâtir, de subir, de languir, de guérir et de consentir.

Hommage à toi Femme de tous les milieux et de tous les contrastes.
femme au foyer, femme salariée, femme du village, femme de tout âge, femme d’aujourd’hui, femme épanouie, femme qu’on oublie.
Femme à qui on ne dit rien, femme du quotidien, de tous les jours, de tous les matins,
à ton rituel pour que tout le monde aille bien, à ton rythme et tes va-et-vient.

Hommage à toi Femme qu’on ne remarque pas mais qui fait tout bien.
Femme qu’on appelle “ordinaire” et qui n’a pas de journalistes qui lui courent derrière.
Femme choyée, femme oubliée, femme aimée, femme ignorée, femme appréciée, femme dépréciée, femme désirée, femme réprouvée.

Hommage à toi Femme qui puise ton courage. A toi femme qui pense à ton entourage.
A toi femme silencieuse, prise par le train-train quotidien, à ta douceur et ta simplicité, à ta manière d’être, à ta gaieté, à ton contentement, à ton humeur, à ton enjouement, à ta vitalité, à ta vivacité,
à ta synergie, à ta stratégie et à ta philosophie.

A toi Femme, mes hommages ! A l’amour que tu portes dans ton cœur, à la blessure que tu panses sans rancœur et à ta joie de vivre malgré ta douleur.

Combien d’homme ont fait le tour de ton univers et combien t’ont aimées ou regardées de travers ?
Combien, en ta compagnie, ont-ils étaient épanouis ?
Certains, victimes de ta beauté, t’ont transformées en poupée. Poupée, objet de plaisir, plaisir d’une nuitée. Certains pris par leur égoïsme t’ont délaissées. Délaissée, pour une autre mieux gâtée.

Sans parler des clichés dans lesquels ils t’ont enfermées : femme facile, femme dénudée, femme plastifiée, femme bas marché ; Ô combien d’hommes ont su t’aimer et te préserver, ceux-là, ils t’ont bien méritées.

Hommage au désir que tu provoques chez l’homme, ardent et fervent loin de le laisser indifférent.
A ton corps qui ondule et ton charme au crépuscule, à ta démarche gracieuse et délicate, à ta sensualité pertinente, tu épates. A ta façon d’exister, à ta manière d’être et de penser, à ta douceur qui dompte le cœur des hommes et ta beauté qui charme et qui fait rêver.

Hommage au symbole de l’amour que tu es, au charme de ta nudité, à ta féminité, à l’inspiration que tu es, à ton regard fascinant créant toute sorte d’imagination, à ta force, à ta résignation, à l’amante que tu es, à la mère que tu es.

Hommage à ta discrétion et non pas ta résignation, à ta force et ta détermination, à ta confiance, à l’espérance et ta patience. A ta santé que tu sacrifies sans jamais te plaindre, à ta manière de te priver pour assurer, à tes inquiétudes et tes prières, à tes heures de sommeil cédées.
A ta beauté, ta générosité, tu donnes en premier, sans rien demander.
A ta force, à ton courage de surmonter toute épreuve.

Hommage à la mère en toi, qui élève, qui éduque, qui assure ; à la femme qui ne s’est jamais plainte et qui continue à se taire, à l’amour qui grandit en toi, en silence et ta patience.
A ton égalité avec l’homme et ton émancipation, à ta façon de troquer une partie de sa santé et te sacrifier, à ta manière de te priver de petites choses mais aussi des grandes pour assurer. Combien de rêves et de loisirs as-tu sacrifiés ?

Hommage à ton humilité, à ta Miséricorde ! A la saveur de la vie et le désir que tu donnes, à ta ténacité, jamais tu abandonnes. A ta capacité d’apaiser les souffrances et d’aimer avec abondance. Tu transformes douleur en éclats de rire ; tu encaisses sans rien dire. A ton désir de rester femme, d’être femme, femme à part entière.

Hommage à la femme qui sourit, alors que son regard est brodé de larmes.
Quand bien même une femme triste est magnifique, est-ce une raison valable pour la faire pleurer ?
Combien de femmes, dans leur amour-propre, ont été blessées ? Combien de femmes, par des hommes, se sont senties trahies et délaissées ? Combien de femmes, de la barbarie d’un homme sans scrupules, ont-elles encaissé ?
Combien de femmes, par une main levée sur elles, ont été abattues et blessées ? Combien de femmes, par une violence verbale, ou un silence étouffant, ont été affectées ? Combien de femmes ont été harcelées ou violées ?

Hommage à ton silence, à ta manière d’encaisser et ne jamais cesser. Aux oublis que tu accordes, en dépit de toutes les discordes. A ton besoin de t’abandonner sur une épaule, d’entendre de belles paroles vibrer ton âme, sans crainte ni blâme. A ton besoin intense de sentir, à tes côtés, une présence. A ton sourire qui rayonne, à ta capacité qui étonne, tu ne demandes rien en échange.

Hommage à ton héroïsme discret, hommage à ton sacrifice concret, hommage à ce précieux don que tu portes en toi, à cette tendresse sans fin et à ce rayon de bonheur.

Mes hommages à toi Femme du monde.

Jinane Chaker-Sultani Milelli

Jinane Chaker Sultani Milelli
Jinane Chaker-Sultani Milelli est une éditrice et auteur franco-libanaise. Née à Beyrouth, Jinane Chaker-Sultani Milelli a fait ses études supérieures en France. Sociologue de formation [pédagogie et sciences de l’éducation] et titulaire d’un doctorat PHD [janvier 1990], en Anthropologie, Ethnologie politique et Sciences des Religions, elle s’oriente vers le management stratégique des ressources humaines [diplôme d’ingénieur et doctorat 3e cycle en 1994] puis s’affirme dans la méthodologie de prise de décision en management par construction de projet [1998].

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