Le vice-premier ministre Saadé Chami lors d'un round des négociations avec le FMI, le 24 janvier 2022

S’exprimant sur les ondes de la LBCI, le vice-président du conseil des ministre, Saadé Chami a estimé nécessaire la conclusion d’un accord avec le FMI dans l’intérêt des déposants, notant que les contacts l’institution internationale se poursuivent sans interruption.

“J’ai la preuve que tous les plans ont été envoyés au Fonds monétaire et que le Fonds les a revus, même les lois qui ont été présentées à la Chambre des représentants ont été envoyés au Fonds monétaire et sont arrivés à Washington”, a précisé

“Le plan de relance du gouvernement a été soumis au Parlement le 9-9-2022”, a poursuit le ministre qui a également réagi à la visite du vice-président de la chambre Elias Bou Saab au siège du FMI. Cette visite avait provoqué une vive polémique, certains accusant ce dernier de vouloir court-circuiter les négociateurs officiels du Liban et tenter d’amender le plan négocié avec le vice-président du conseil.

Il a cependant estimé que la visite des parlementaires n’était pas positive: J’avais espéré que le président Elias Bou Saab et les députés qui l’accompagnaient à Washington nous parleraient et se coordonneraient avec nous lorsqu’ils se rendraient à la réunion du FMI, et cela ne nous aurait pas aidés.”

Pour rappel, de source médiatique, on indique le député Elias Bou Saab avait évoqué la solution proposée par l’ABL de vente ou de transferts de certains biens de l’état afin de rembourser la dette publique, une solution déjà par le passé repoussée par le FMI, estimant que la période de retour sur investissement de biens essentiellement immobiliers est longue.

Saadé Chami a également estimé que cette solution, soutenue par l’ABL, “demande de nombreuses années, et qu’on n’a pas le luxe de cette époque”, amenant donc à la conclusion qu’un accord avec le FMI est dans l’intérêt des déposants afin de raccourcir cette période.

“Les députés ont le droit de communiquer avec le FMI , mais l’insinuation que le négociateur n’est ‘pas bon’ n’est pas acceptable, et le fonds rejette les idées libanaises avancées par les députés libanais parce qu’elles contredisent les normes internationales suivies par le FMI,” estime le ministre, indiquant que “le Fonds monétaire rejette l’idée de rembourser les dépôts par le biais d’un fonds de gestion des actifs de l’État, et ce que nous disons, c’est que l’État n’est pas en mesure aujourd’hui de contribuer au fonds de recouvrement des dépôts.”

Le ministre estime nécessaire l’obtention de l’aide du FMI, “pour plusieurs raisons, notamment que nous ne pouvons pas revenir sur les marchés mondiaux sans un Fonds monétaire international” estimant que “la priorité des recettes de l’Etat est la soutenabilité de la dette et du budget de l’Etat et de ses obligations”.

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