Le ministre de la santé a annoncé la fin des subventions qui étaient jusqu’à présent accordées à l’achat de lait maternisé. Le prix de celui-ci sera désormais aligné sur la parité de la livre libanaise face au dollar des marchés parallèles.
Selon le ministre, « la principale raison qui a poussé le ministère de la santé publique à prendre la décision de lever les subventions sur les préparations pour nourrissons est liée à la nécessité de garantir le lait pour les enfants et non pour les commerçants qui profitent de cette subvention et ont l’intention de passer du lait en contrebande et de le vendre au marché noir. »
Selon lui ces abus ont été permis par le fait que cette marchandise « ne nécessite pas de prescription médicale, ce qui permet d’en acheter facilement de grandes quantités sans compte ni mesure ».
« Le ministère a constaté que les grandes quantités de lait subventionné qui sont importés, qui dépassent les besoins du pays et sont presque suffisants pour deux pays, et disparaissent du marché après peu de temps après être arrivées ».
Cependant, Firas Abiad indique que « l’objectif principal de la stratégie du ministère en matière de médicaments réside dans la rationalisation de l’accompagnement par la mise en place d’un système clair qui croit en l’argent disponible pour acheter le nécessaire médicament pour les patients sans aucun défaut ».
Dans ce cadre, l’utilisation de médicaments génériques approuvés par les autorités de santé français, américains ou encore d’autres pays devrait se généraliser, citant l’exemple du remplacement de l’Herceptin par le Trasimera, qui est fabriqué par Pfizer, et par le Kanjinti, qui est fabriqué par Amgen.
Des mesures de traçage des médicaments devraient aussi être mis en place via la la création d’un numéro de santé unique pour le patient, puis l’enregistrement de son dossier médical par son médecin traitant sur une plateforme de sécurité. Il sera délivré à travers un système Meditrack au patient.
Le ministre souligne que des patients non libanais recevaient précédemment des médicaments subventionnés par le ministère tout en bénéficiant d’une aide internationale. Aussi la vente des médicaments subventionnés sera désormais surveillée notamment au niveau des importateurs.