Une frappe israélienne a visé une voiture près de la ville de Tyr, dans le sud du Liban, entraînant la mort d’un haut responsable du Hamas, selon des sources palestiniennes. L’attaque a eu lieu sur la route d’al-Hosh et les secouristes ont été témoins d’une scène macabre où les restes humains étaient dispersés autour de l’épave calcinée d’une voiture, à proximité du camp de réfugiés palestiniens de Rashidiyah. Le bilan de cette attaque est de deux morts et un blessé, selon la Défense civile.

Le responsable du Hamas, Hadi Mustafa, aurait été identifié parmi les victimes. Cet incident représente l’attaque la plus proche de la ville de Tyr depuis le début de la guerre, à seulement deux kilomètres de cette ville côtière du sud. Les frappes israéliennes ne se sont pas limitées à cette région; des avions de guerre et de l’artillerie ont également ciblé Marjayoun et les environs de Naqoura le même jour.

La veille, des frappes aériennes israéliennes avaient fait au moins deux morts et vingt blessés dans le nord-est du Liban, près de Baalbek. Parallèlement, le Hezbollah a effectué 12 attaques contre Israël, y compris avec l’envoi de plus de 100 roquettes sur le Golan occupé.

Depuis le début de la guerre à Gaza, plus de 220 combattants du Hezbollah et près de 40 civils libanais ont été tués. En Israël, neuf soldats et dix civils ont perdu la vie au cours des échanges quasi quotidiens le long de la frontière libano-israélienne. Ces développements surviennent alors que des médiateurs internationaux s’efforcent d’empêcher une guerre totale dans le petit pays du Liban.

Au milieu de ces tensions, une source politique libanaise de premier plan a confié au journal al-Joumhouria que les négociations pour une solution à Gaza et au sud du Liban se poursuivent et qu’il serait inexact de dire qu’elles ont échoué. “La clé majeure est toujours à Gaza et nous au Liban ne sommes qu’un front connexe. Nous préparons le terrain pour les solutions”, a déclaré la source.

Le dossier du sud est à l’ordre du jour, avec des efforts particuliers portés sur les nouvelles formulations apportées par l’émissaire présidentiel américain Amos Hochstein. Ces propositions, jugées “plus cohérentes”, pourraient constituer une sérieuse introduction à la mise en œuvre de la Résolution 1701 du Conseil de sécurité des Nations Unies, selon la source.

La proposition américaine concernant la mise en œuvre de la Résolution 1701 ne comporte pas le retrait du Hezbollah au nord de la rivière Litani. Cette omission est notable alors qu’Israël continue de presser pour cette mesure, visant à diminuer l’influence et la présence du groupe militant dans le sud du Liban.

La frontière entre le Liban et Israël est le théâtre d’échanges de tirs croissants, principalement entre l’armée israélienne et le Hezbollah, depuis le début de la guerre à Gaza en octobre. Les tirs sont symptomatiques d’une région en ébullition où la paix semble un horizon toujours repoussé.

Selon des sources d’Amal et du Hezbollah, relayées par la chaîne de télévision al Jadeed, l’intensification des actions militaires israéliennes ne contraindra pas le Liban à accepter des modifications de la Résolution 1701 qui seraient en faveur d’Israël. Cette détermination reflète une résistance face à une pression internationale accrue et aux enjeux stratégiques à la frontière.

Focus: la résolution 1701 du conseil de sécurité de l’ONU

La résolution 1701 du Conseil de sécurité des Nations Unies est un sujet important qui mérite une attention particulière. Cette résolution, adoptée en 2006, visait à mettre fin aux hostilités entre Israël et le Hezbollah lors du conflit au Liban cette même année.

La résolution 1701 a été adoptée à l’unanimité par les 15 membres du Conseil de sécurité de l’ONU. Elle appelle à un cessez-le-feu complet, à la fin de toutes les hostilités et à la cessation immédiate de tous les combats. En outre, elle exige le retrait de toutes les forces étrangères du Liban, y compris les forces israéliennes, et le désarmement de tous les groupes armés libanais et non libanais, tout en garantissant la souveraineté du Liban face à Israël.

La résolution 1701 appelle également à la mise en place d’une zone tampon entre le Liban et Israël, surveillée par la Force intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL). Cette zone est destinée à empêcher l’escalade des tensions et à garantir la sécurité des civils.

Cependant, la mise en œuvre de la résolution 1701 a été difficile et a rencontré de nombreux obstacles, liées notamment aux violations de l’espace aérien libanais selon Beyrouth. Les tensions entre Israël et le Hezbollah ont persisté, et il y a eu plusieurs incidents qui ont menacé la paix et la stabilité dans la région.

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