Riad Salamé sur Al Hadath, 24 mai 2021

Le gouverneur de la Banque du Liban Riad Salamé a annoncé la dévaluation de la valeur de la livre libanaise de la plateforme électronique Sayrafa. Celle-ci passe ainsi de 30 800 LL/USD à 38 000 LL/USD alors qu’au marché noir, la parité de la monnaie locale se trouvait à son plus bas historique à plus de 47 000 LL/USD.

Le gouverneur tente ainsi de transférer une partie de la pression monétaire du marché noir vers Sayrafa, cela au détriment des réserves monétaires de la BDL mais également des déposants, amenant à un risque de nouvelle poussée inflationniste avec de nouvelles injections monétaires en monnaie locale.

La dévaluation de la livre libanaise est l’un des principaux symptômes de la crise économique actuelle au Liban. La livre libanaise a connu une dévaluation importante ces dernières années, avec une baisse significative de sa valeur par rapport aux devises étrangères, en particulier l’euro et le dollar américain.

La dévaluation de la livre libanaise a été causée par plusieurs facteurs, notamment la crise financière et économique actuelle du pays, la pénurie de devises étrangères et l’inflation galopante. La dévaluation de la livre libanaise a eu un impact négatif sur la vie quotidienne des Libanais, avec une hausse significative des prix des biens de première nécessité et une baisse du pouvoir d’achat.

La dévaluation de la livre libanaise a également eu un impact sur l’économie du pays en général, en rendant les importations plus chères et en réduisant la compétitivité des produits libanais à l’étranger.

Le gouvernement libanais a mis en place un plan de réforme pour essayer de remédier à la crise économique et financière actuelle, mais il reste incertain si cela sera suffisant pour stabiliser l’économie et inverser la dévaluation de la livre libanaise.

Plusieurs facteurs peuvent expliquer l’échec des réformes au Liban jusqu’à présent. Tout d’abord, la crise économique et financière du pays est profonde et complexe, et il est difficile de trouver des solutions rapides et efficaces pour la résoudre. De plus, le manque de consensus politique et de volonté de changement a rendu difficile la mise en œuvre de réformes efficaces.

En outre, le manque de transparence et de responsabilité de la part du gouvernement et de l’élite politique a contribué à l’échec des réformes jusqu’à présent. La corruption et la mauvaise gestion ont également été des problèmes persistants au Liban, ce qui a empêché toute amélioration significative de la situation économique.

Selon les estimations, environ 87% de la population libanaise est actuellement en dessous du seuil de pauvreté, et de nombreuses familles ont du mal à se procurer les biens de première nécessité et à satisfaire leurs besoins élémentaires.

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