Le Premier Ministre Saad Hariri, annonçant sa démission, le 29 octobre 2019. Source Photo: Dalati & Nohra
Le Premier Ministre Saad Hariri, annonçant sa démission, le 29 octobre 2019. Source Photo: Dalati & Nohra

Le Premier Ministre sortant, démissionnaire depuis le 29 octobre dernier, a annoncé le retrait de sa candidature. Il ne devrait ainsi pas se succéder à lui-même à la tête du prochain gouvernement libanais.

Pour rappel, Saad Hariri n’avait pu constituer son gouvernement qu’en février 2019, soit plus de 9 mois après les élections législatives de mai 2018, en raison notamment de divergences entre les différents partis politiques quant à l’attribution des portefeuilles ministériels.

Cette annonce intervient au lendemain d’incidents à Beyrouth entre sympathisants du Hezbollah et d’Amal qui ont paradé en moto et partisans du Courant du Futur qui souhaitaient leur fermer les routes au niveau du rond point Cola. Des coups de feu auraient été tirés en l’air.

Il a également appelé le Président de la République, le Général Michel Aoun, à lancer au plus vite, les consultations parlementaires pourtant obligatoires visant à désigner le prochain locataire du Grand Sérail. Ce dernier avait temporisé la nomination d’un prochain premier ministre, estimant nécessaire une entente préalable concernant l’attribution des ministères entre les partis politiques. Le chef de l’Etat s’était également prononcé sur la participation dans ce prochain cabinet de membres représentant le mouvement de protestation auquel le Liban fait actuellement face.

Pour rappel, Saad Hariri avait annoncé sa démission, le 29 octobre dernier, suite déjà à des incidents entre sympathisants du Hezbollah et du mouvement Amal, et manifestants qui ont débuté leur mouvement dans la nuit du 17 au 18 octobre dernier. Ceux-ci dénoncent une classe politique qu’ils considèrent comme corrompue et en exigent le départ. Ils l’accusent également d’avoir conduit le Liban à la quasi faillite économique.

Les protestataires demandent également la constitution d’un gouvernement technocrate, chose soutenue par le Premier Ministre sortant mais refusé par le Courant Patriotique Libre, le Hezbollah et le Mouvement Amal. Ces derniers insisteraient sur la constitution d’un gouvernement techno-politique.

L’absence du Premier Ministre pourrait également compliquer le dossier de l’aide nécessaire à la relance de l’économie libanaise.

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