Le quotidien arabophone Al Akhbar accuse le gouverneur de la Banque du Liban d’avoir cessé de fournir les devises étrangères nécessaires aux fonctionnements des ambassades du Liban à l’étranger.
Le journal accuse le gouverneur de la banque centrale d’être à l’origine de la nouvelle hausse des prix, en ayant décidé de cesser de fournir des dollars pour importer des matériaux de base avant la mise en place du programme de financement, cela conformément à la volonté du premier ministre Najib Mikati. Il aurait également décidé d’augmenter la parité de la circulaire de 151 de 3900 LL/USD à 8000 LL/USD alors qu’il y était précédemment opposé à la demande du président de la chambre Nabih Berri.
Cela a amené, le président de la République, Michel Aoun, à déposer une plainte écrite auprès du Premier ministre a publiquement s’alarmer concernant la suspension actuelle des négociaitons avec le FMI, conformément à l’article 52 de la constitution qui souligne que le chef de l’état négocie et conclut les traités internationaux en accord avec le Premier ministre. Il ne devient conclu qu’après approbation du Conseil des ministres. Le gouvernement en informe la Chambre des représentants lorsque l’intérêt du pays et l’intégrité de l’Etat le lui permettent. Quant aux traités qui contiennent des conditions liées aux finances de l’État, aux traités commerciaux et à tous les autres traités qui ne peuvent être abrogés d’année en année, ils ne peuvent être conclus sans l’approbation de la Chambre des représentants.
Il aurait par conséquent demandé au premier ministre de lui fournir les procès-verbaux des réunions avec la délégation du Fonds monétaire international, depuis la date du début des négociations jusqu’à aujourd’hui.
Le chef de l’état tenterait ainsi de rompre son isolement, après avoir dû céder le ministère de l’économie à un proche de Najib Mikati alors que le ministère des finances revenait à un proche à la fois du président de la chambre Nabih Berri et du gouverneur de la Banque du Liban, Riad Salamé. La situation se serait aggravée après que le premier ministre ait décidé d’empêcher les représentants du président de la république d’assister aux réunion concernant le chiffrage des pertes du secteur bancaire, contrairement à l’accord conclu lors de la nomination du gouvernement Mikati III.
Depuis, le gouverneur de la BdL aurait même décidé de suspendre l’attribution de devises étrangères pour les ministères et les missions diplomatiques libanaises de l’étranger, menaçant ainsi de paralyser celles-ci, ce qui pourrait même amener à la suspension du processus de vote des libanais en dehors du Liban lors des élections législatives de mars 2022.