Aucune réunion du conseil des ministres pourrait intervenir dans un avenir proche en raison de la poursuite de l’enquête du juge Tarek Bitar, les ministres du mouvement Amal et le Hezbollah conditionnant leur présence à la désaisie du magistrat en charge de l’enquête portant sur l’explosion de 2750 tonnes de nitrate d’ammonium et ayant fait plus de 200 morts et plus de 6500 blessés

De source judiciaire, on indique que l’enquête se dirige vers une origine accidentelle induite par une négligence criminelle. Des responsables seraient ainsi accusés d’homicide de fait de cette négligence.

Pour rappel, le juge a publié à 2 reprises un mandat d’arrêt à l’encontre d’Ali Hassan Khalil, bras-droit du président de la chambre Nabih Berri, ancien ministre des finances et actuel député, ce dernier ne s’étant pas présenté devant lui pour être interrogé début du mois de novembre. D’autres ministres dont l’ancien ministre des travaux publics, Ghazi Zoaiter, l’ancien ministre de l’intérieur Nouhad Machnouk ou encore l’ancien ministre des transports Youssef Fenianos ainsi que l’ancien premier ministre Hassan Diab sont également mis en cause pour avoir été informé de la présence de ce chargement considéré comme dangereux.

Pour l’heure, plusieurs pistes sont évoquées par les partis politiques pour écarter le juge.

Une première solution consiste à permettre la fin de mission du juge et la publication des actes d’accusations, le conseil des ministres devant alors déféré les anciens ministres devant la haute cour de justice en charge de juger les anciens et actuels présidents de la républiques, premiers ministres et ministres, ce que refuse le mouvement Amal et le Hezbollah.

Une autre solution proposée par les 2 mouvements chiites serait que le conseil des ministres décide de désaisir le juge, autre autre par une décision du ministre de la justice désaisissant le juge, ce que refuse ce dernier.

Enfin, certaines sources évoquent l’acceptation par le Hezbollah de la reprise des réunions du conseil des ministres en raison de l’urgence de certains dossiers comme des négociations avec le FMI, chose cependant qui reste très improbable.

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