Un journaliste condamné pour avoir accusé Jihad el Arab de corruption

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La 10ème cour d’appel du Tribunal de Beyrouth a condamné un journaliste Hassan Sabra qui avait accusé l’homme d’affaire Jihad el Arab de corruption dans un article paru le 1er février 2019 dans la publication Ash-Shiraa dont il est l’éditeur. Pour rappel, une plainte pour diffamation avait été présentée par l’avocat de l’homme d’affaire, maitre Marc Habaka à l’encontre du journaliste.

Le contenu de l’article intitulé “Dix conseils pour le Premier ministre Saad Hariri” appelait alors le premier ministre de l’époque à expulser Jihad el Arab de Beit el Wasat, “car c’est une entrée sincère pour bannir la corruption autour de vous”, poursuivait son auteur aujourd’hui condamné à 3 mois de prison et à payer une amende de 10 millions de livres libanaises. Cette peine a été depuis commuée en une amende de 2 millions de livres libanaises.

Pour rappel, Jihad el Arab a depuis fait l’objet de sanctions du Trésor Américain, le 28 octobre 2021, en étant également accusé de corruption. Selon les autorités américaines, chiite considéré comme proche de l’ancien premier ministre Saad Hariri, Jihad el Arab – homme d’affaire et entrepreneur – s’était surtout fait connaitre du grand public ces dernières années, notamment en participant et gagnant certains appels d’offres publics dont ceux liés à la gestion des déchets. Il a cependant annoncé la fin de ses activités au Liban le 29 juin 2021 en raison de la crise économique que traverse actuellement le Pays des Cèdres. Les contrats publics remportés par lui ont souvent été marqués par des rumeurs faisant état soit de pressions pour les obtenir ou encore sur fond de soupçons de corruption.

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