Selon un rapport publié par la Banque Audi, les banques libanaises auraient vendu pour environ 1.1 milliards de dollars d’Eurobonds en janvier dernier. Ainsi, leur portefeuille serait passé de 13.8 milliards de dollars en décembre 2019 à 12.7 milliards de dollars en janvier 2020, soit 10.7% des eurobonds émis par le Liban, au plus bas depuis 20 ans.

Cette information intervient alors qu’une polémique a, actuellement, court au Liban au sujet de la vente par les établissements financiers d’importants montants d’obligations internationales notamment en ce qui concerne les émissions arrivées à échéance le 9 mars dernier. Face à l’impossibilité de rembourser 1.2 milliards de dollars, le gouvernement libanais, par l’intermédiaire de son Premier Ministre Hassan Diab, a décidé de mettre le Pays des Cèdres en état de défaut de paiement.

Certaines sources gouvernementales ont accusé les banques libanaises d’avoir vendu ces eurobonds à des fonds vautour, rendant les négociations préalables à l’annonce du défaut difficile, pour obliger les autorités à rembourses ces échéances. Ainsi, certains fonds vautour ont dépassé le volume de 25% d’obligations détenus sur certaines tranches, comme celle arrivée à échéance, dépassant ainsi le seuil minimum pour obtenir un droit de véto. Ils détiennent aujourd’hui également, ce même véto dans le cadre des négociations à venir.

Le Président de l’association des banques du Liban, Salim Sfeir, par ailleurs président de la Bank of Beirut, s’était défendu de tout mauvais agissement, indiquant qu’il s’agissait pour les banques d’honorer leurs dettes et de financier l’achat de produits de première nécessité à la population, alors que les autorités publiques ont ouvert une information judiciaire, à la demande du Président de la République, pour atteinte au prestige de l’état.

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