La conférence Migration du Liban et du Moyen Orient organisée par l'AUF à Beit Beirut. Photo: AUF
La conférence Migration du Liban et du Moyen Orient organisée par l'AUF à Beit Beirut. Photo: AUF

Dans le cadre du mois de la francophonie, une table ronde intitulée « Les migrations au Liban et au Moyen-Orient : de l’installation au retour » a été organisée par la Direction régionale de l’AUF au Moyen-Orient. Le débat a porté principalement sur les questions migratoires liées aux actualités urbaines, juridiques, économiques et sociales.

 « L’AUF-Moyen-Orient est engagée depuis plusieurs années, aux côtés de ses établissements-membres, dans la conduite d’activités permettant une réflexion approfondie autour du dialogue interculturel, dont les questions relatives aux migrations, à la paix et la résolution des conflits et à la médiation en constituent des thématiques centrales. L’AUF entend prolonger cette initiative et l’objet de cette table ronde est précisément d’en définir le nouveau cadre, son contenu et ses objectifs, pour les années à venir », a affirmé M. Hervé Sabourin, Directeur régional de l’AUF au Moyen-Orient à l’ouverture qui s’est tenue le 5 mars à Beit Beirut.

Cet événement a rassemblé des chercheurs et universitaires de France, de Jordanie et du Liban qui chacun à son tour a présenté ce sujet sensible et poser l’enjeu grandissant des migrations dans le contexte libanais et régional.

Le professeur Dominique Rousseau, Président du tribunal constitutionnel d’Andorre, Directeur de l’Institut des sciences juridique et philosophique à l’Université Paris 1 Panthéon Sorbonne, et Dr. Wassim MANSSOURI, Avocat au Barreau de Beyrouth et Président de la Section du Droit Public à la Filière Francophone de Droit de l’Université Libanaise ont présenté la notion de l’Etat de Droit puis ont mis l’accent sur le Droit de l’Etat vis-à-vis des réfugiés et migrants et le Droit des réfugiés et migrants vis-à-vis de l’Etat.

Quant à M. Kamel DORAI, Directeur des Etudes contemporaines à l’Institut français du Proche-Orient, il a abordé la question des migrations, de l’asile et des dynamiques urbaines au Proche-Orient en soulignant que la région Moyen-Orient compte l’une des plus fortes populations de réfugiés et de personnes déplacées dans le monde. Ces propos ont été complétés par M. Jalal EL-Husseini, chercheur associé à l’IFPO à Amman qui a déclaré nécessaire d’évaluer les premiers résultats de la stratégie globale d’assistance aux réfugiés sur les conditions de vie des populations des pays d’accueil et sur leur stabilité économique et sociale. 

De leur côté, M. Nizar HARIRI,Maître de Conférences à la Faculté de sciences économiques, et Directeur de l’Observatoire Universitaire de la Réalité Socio-Economique (OURSE) et Mme Liliane KFOURYChargée de recherche au CEMAM à la Faculté des lettres et des Sciences humaines de l’Université Saint-Joseph, ont noté que la complexité des mouvements migratoires actuels et plus spécifiquement au Proche-Orient nécessite une mise en place de différentes méthodes et techniques d’observations et d’analyses s’adaptant aux situations ponctuelles ou périodes de crises comme aux installations de plus longue durée ainsi que les visions et planifications d’avenir comme les questions du retour au pays d’origine. 

En ce qui concerneMme Zeina MEZHER, laCoordinatrice nationale du programme “Work in Freedom” du Bureau régional de l’Organisation Internationale du Travail pour les Etats arabes et Mme Najla TABET CHAHDA, la Directrice régionale Dorcas Aid international, leurs interventions ont porté sur lesmigrations de travail et plus précisément sur la protection des droits des travailleurs qui représentent presque 50% de l’ensemble de la main-d’œuvre de la région.

Les conclusions de la table ronde formeront le cadre général du séminaire sur les migrations qui sera offert dès la rentrée universitaire 2019-2020 aux étudiants et professionnels pour renforcer leurs acquis sur des questions migratoires.

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