L’Iran a donc bombardé, vers 1 heure du matin environ, avec des douzaines de missiles balistiques 2 bases américaines en Irak, sans faire, officiellement, de victimes, en représailles à l’assassinat du général iranien Qassem Souleimani la semaine dernière, par un drone américain.

Selon le Président Américain, ces bombardements n’ont pas rempli leurs objectifs, à savoir faire des victimes ou d’importants dégâts matériels. Mais peut-être qu’il s’agit évidemment de voir les choses un peu autrement.

Ces bombardements sont du fait des Gardiens de la Révolution, groupe paramilitaire iranien qui contrôle en réalité le programme des missiles iraniens, un des nombreux points d’achoppement entre Washington et Téhéran.

Plus précisément, une des bases bombardées en Irak par les Gardiens de la Révolution est celle d’Al Asad située à 180 km de Bagdad. Il s’agit de la deuxième plus grande base aérienne d’Irak et c’est notamment là ou atterrissent les responsables des Etats-Unis et même le Président des Etats- Unis en déplacement en Irak pour visiter les troupes sur place.

Même si les autorités américaines tentent de diminuer la portée – au sens figuré – de ces bombardements, les iraniens ont un message très clair, celui de dire que, tout comme Qassem Souleimani qui a été tué par un drone américain, il ont également de hauts responsables US dans leur ligne de mire …

Téhéran semble vouloir éviter une escalade supplémentaire des tensions, actuellement fortes, puisque nombreux sont ceux qui craignent un conflit régional, tout en montrant qu’elle n’utilise pas des groupes qui lui sont liés, locaux, tout en faisant passer un message ferme à Washington.

Par ailleurs, on en apprend un peu plus sur la présence américaine au Liban. Il y aurait entre 100 et 300 militaires américains, présents au Pays des Cèdres, à l’ambassade US d’Aoukar et au niveau des bases de l’Armée Libanaise d’Aamchit, de Hamat et de Riyak. Dans ces 2 bases, ils effectuent un travail d’entrainement des soldats libanais et conseils à l’Armée Libanaise. Le Hezbollah, selon les informations pour l’heure disponible, ne semble pas vouloir ordonner d’opérations de représailles visant ces militaires en raison des dégâts collatéraux qu’il y aurait alors contre les soldats de l’Armée Libanaise.

Chose qui devrait, par conséquent, rassurer les Libanais, les opérations de représailles ne semblent aussi pas les concerner au premier plan. Le dirigeant du Hezbollah, Sayyed Hassan Nasrallah, dont Qassem Souleimani était un proche également, avait également réfuté, dans son dernier discours que cela sera le cas et indiqué que les civils américains ne seraient pas concernés.

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