le ministère français des affaires étrangères a indiqué que l’union européenne se prépare à mettre en place un mécanisme de sanctions visant les hommes politiques libanais accusés de retarder le processus de formation d’un nouveau gouvernement seul capable de faire face à l’effondrement économique actuel.
Pour rappel, le Liban est sans gouvernement depuis huit mois maintenant après que le cabinet Hassan Diab ait démissionné le 10 août 2020 suite à l’explosion, le 4 août 2020, de 2 750 tonnes de nitrate d’ammonium stockés à l’intérieur du port de Beyrouth.
Le haut représentant de l’UE pour la politique étrangère et de sécurité, Josep Borrell, aurait ainsi distribué aux États membres une liste des options disponibles préparée à la demande française et allemande. Celui-ci stipule les conditions nécessaires pour mettre en oeuvre le plus rapidement possible, les réformes nécessaires au déblocage de l’aide du Fonds Monétaire International (FMI) et de la communauté internationale.
Ce même document précise que si un gouvernement n’est pas formé, des sanctions seraient mises en place en deux étapes, la première étant l’élaboration d’un régime de sanctions visant le Liban et la deuxième, l’identification des personnes en faisant l’objet et qui sont accusées de bloquer le processus de formation de ce cabinet. Toute décision d’imposer des sanctions aux politiciens libanais devrait cependant faire l’unanimité entre les États membres de l’UE.
Les avoirs de ces personnalités politiques libanaises pourraient être gelés, notamment leurs biens immobiliers, investissement ou encore comptes bancaires. Ils pourraient également faire l’objet d’interdiction de voyager au sein de l’espace européen. Ces sanctions pourraient être élargis à leurs proches comme leurs enfants actuellement scolarisés au sein des universités européenne.
Pour l’heure, les négociations entre la présidence de la république et le premier ministre désigné Saad Hariri sont toujours dans l’impasse, la présidence de la république attendant toujours du premier ministre ses nouvelles propositions quant à l’attribution des portefeuille ministériel. Saad Hariri campe de son côté sur ses propositions précédentes d’un gouvernement de 18 membres alors que le courant du futur accuse le CPL d’exiger un tiers de blocage au sein de la prochaine équipe, ce que réfute le mouvement aouniste.
Des sources proches du dossier indiquent que les principaux différends entre les 2 camps portent toujours l’attribution des ministères de l’intérieur et de la justice, alors que des enquêtes en cours portent à l’encontre de proches du premier ministre désigné Saad Hariri et qu’un audit juricomptable de la Banque du Liban pourrait montrer de graves anomalies dans la gestion de la Banque Centrale par son gouverneur, Riad Salamé dont le premier ministre est aussi un proche.