Avec les décisions de la cour de cassation rejetant toutes les plaintes déposées par les anciens ministres contre l’état, le juge d’instruction en charge du dossier de l’explosion du port de Beyrouth Tarek Bitar pourrait prochainement annoncer la reprise de son enquête, envoyant ainsi à néant les efforts du président de la chambre Nabih Berri qui cherche à l’écarter.

Pour rappel, la cour s’est prononcée à l’unanimité pour rejeter la demander des anciens ministres qui estimaient que le juge en charge de l’enquête avait violé la constitution libanaise.

Le juge devrait ainsi reprendre la procédure en cours une fois officiellement informer. Il devrait constituer un comité en charge d’étudier les clichés des lieux de l’explosion fournis par la Russie ou encore appeler les anciens ministres à témoigner devant lui, ce qu’ils refusent.

Pour rappel, Nabih Berri avait conclu un accord le jour de l’indépendance, le 22 novembre dernier, en vue de permettre la reprise des réunions du conseil des ministres contre le fait d’obtenir la constitution d’une majorité parlementaire en vue de déférer l’enquête du port de Beyrouth devant la haute cour de justice en charge de juger les anciens et actuels présidents, premiers ministres et ministres au grand damn des familles des victimes qui estiment qu’il s’agit d’enterrer le dossier où sont impliqués plusieurs de ses proches dont l’ancien ministre des finances Ali Hassan Khalil et l’ancien ministre des travaux publics Ghazi Zoaiter mis en examen pour négligence criminelle et homicide volontaire.

En effet, la décision de la cour de cassation indique que le juge n’a commis aucune faute grave à l’encontre des anciens accusés et a même condamné les anciens ministres à payer des amendes pour préjudice contre l’état, ce qui induit un retour à la case départ pour le président de la chambre, le compromis présenté par lui devenant de facto caduque tout comme la reprise des réunions du conseil des ministres sauf nouveau rebondissement.

Par ailleurs, les partis politiques ont connu une autre défaite par l’acceptation du recours présenté contre l’adjoint du procureur le juge Ghassan Khoury, par les familles des victimes du port de Beyrouth, sur fond de soupçons légitimes à son encontre. Il est en effet considéré comme proche de certains responsables politiques.

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