Annonce des lauréats du programme international de résidence de la Villa Al Qamar – Institut français du Liban à Deir El Qamar.

En 2021, l’Institut français du Liban lance la Villa Al Qamar, programme de résidences artistiques développé par son antenne à Deir El Qamar. La Villa Al Qamar a pour objectif de renforcer le dialogue interculturel entre la France et le Liban et de soutenir la scène artistique libanaise.

La Villa est située au sein de l’antenne de l’Institut français du Liban à Deir El Qamar, village historique au cœur de la région montagneuse du Chouf, dans les murs d’un ancien caravansérail et de l’ancienne synagogue attenante. Le lancement de la Villa Al Qamar est soutenu par l’Institut français.

Pour son premier programme international de résidences, la Villa Al Qamar a lancé un appel à candidatures en octobre 2020 pour des résidences en 2021 à destination d’artistes français et libanais, en solo ou en duo. En 2021, la Villa accueillera trois projets lauréats qui seront invités à développer des projets de création en lien avec le territoire libanais et du Chouf et en prise avec les problématiques sociales et politiques actuelles. Les lauréats seront appelés à nouer des relations de travail avec les milieux artistiques, universitaires et culturels du Liban et du Chouf et à développer des dispositifs de médiation à destination des publics locaux. Pour ce faire, ils pourront s’appuyer sur l’équipe de l’antenne de Deir El Qamar et les collaborations nouées avec les réseaux professionnels de l’Institut français du Liban.

La Villa Al Qamar prend en charge le logement de 1 à 3 mois au sein du village de Deir El Qamar et la mise à disposition des espaces de travail de l’Institut français de Deir El Qamar, le transport, une allocation de résidence et un cachet pour la production de la sortie de résidence et de dispositif de médiation envers le public.

Annonce des projets lauréats
La commission de sélection des lauréats du premier programme international de la Villa Al Qamar a eu lieu virtuellement le 20 janvier. Après avoir procédé à l’examen individuel des 47 dossiers reçus, la commission a retenu collégialement les trois dossiers lauréats pour des résidences de 1 à 3 mois à la Villa Al Qamar en 2021 :

Maria HARFOUCHE, Simon THIERRÉE, projet musical et audiovisuel « Tempo fragile », projet de film-concert autour des histoires, des images, des chants, des traditions du Chouf libanais.
Fabrice HENRY, « 202X », un spectacle qui est à la fois documentaire, carnet de voyage et journal d’anticipation autour du Liban, raconté par des Libanais de tous horizons.
Laurence YARED, « Résurgences » projet de création design et d’installation artistique autour de l’ornement et de la trace architecturale disparue.

La première résidence aura lieu à partir d’avril 2021 et jusqu’à la fin de l’année 2021.

Dossier de presse – descriptif des projets

202X – Fabrice Henry

© Patrice Fabre

Biographie : Né en 1990, Fabrice Henry travaille régulièrement comme acteur avec Aristide Tarnagda, Marie-Pierre Bésanger, Gianni Fornet, Raphaël Defour et Nicolas Zlatoff (tournées en France, Suisse, Mexique et Colombie). En 2018, il met en scène De nos frères blessés, d’après le roman de Joseph Andras, joué plus de 40 fois en France et en Algérie, qui remporte le prix du public lors du Prix Célest’1 en 2020. Depuis 2019, il est co-directeur artistique du Festival de la Luzège en Corrèze avec trois autres artistes. Il y joue dans Le Médecin Malgré lui, Platonov, Bon appétit Messieurs ! d’après Victor Hugo, et La Traversée d’Alice. Il y met en scène FEYDEAU! et La Tempête de Shakespeare, en collaboration avec Romane Ponty-Bésanger. En 2021-22, il met en scène les spectacles : Foi Amour Espérance d’Ödön von Horvath avec les membres du Collectif Champ Libre, et Les fils conducteurs, d’après le roman de Guillaume Poix, porté par le Collectif Satori, compagnie associée au Théâtre Les Clochards Célestes (Lyon).

Résumé Liban 202X : Liban 202X est un spectacle documentaire.
C’est un journal multiforme raconté par des Libanais de tous horizons : les chroniqueurs. Ils racontent leur Liban, jour après jour, depuis octobre 2019 jusqu’au jour où le spectacle est joué (en 2021, 2022, 2023, 202X…). Chacun d’eux livre une chronique sous une forme libre : texte, poème, manifeste, chanson, musique, photo, vidéo, œuvre plastique, enregistrement audio, mouvement de danse, souvenir… Chaque participant s’exprime depuis son endroit : ville, métier, pratique artistique ou sportive, origine, âge, famille, convictions politiques, … Liban 202X est un journal d’anticipation.
En plus des entrées de journal documentées, tous les participants sont invités à imaginer ensemble le Liban du futur, de 2022 à 202X, de manière réaliste ou bien de manière complètement fictive : Don Quichotte à Beyrouth, Superman dans le Chouf…

Le spectacle raconte sa propre création : les chemins, rencontres, voyages et processus qui mènent à la représentation présente. Aussi longtemps que vivra le spectacle, il pourra s’enrichir de chroniques supplémentaires. C’est un spectacle en construction, un livre en cours d’écriture.

© Anne-Lot Hoek

Résurgences – Laurence Yared
Biographie : Scénographe, designer d’objets à apprivoiser et graphiste d’intérieur, Laurence Yared développe des projets se situant à la frontière entre Design et Art. Elle a eu l’occasion de travailler avec des centres d’Art tels que le Centre Pompidou, la Biennale de Design de St-Etienne, le Domaine de Chamarande, mais aussi avec des enseignes tels que Baccarat, l’Occitane ou Microsoft. Directrice artistique, elle travaille régulièrement avec une équipe de designers, pouvant répondre à des projets de différentes natures et sur des échelles variées. Co-fondatrice du duo Après vous avec Nathalie La Hargue, en 2016 Laurence Yared fonde en solo la maison d’édition des papiers peints à apprivoiser À rebrousse poil.

Résumé Résurgences : Résurgences se situe à la frontière entre design et installation artistique. Dans une démarche évolutive où les publics sont co-acteurs du processus créatif, Laurence Yared propose une réflexion autour des traces et ornements architecturaux disparus, devenus poussières ou débris à l’issue d’événements tragiques comme l’explosion du 4 août, ou au cours de l’histoire, comme c’est le cas à Deir El Qamar et dans le Chouf. L’œuvre prendra la forme d’une installation où les publics seront appelés à participer à la création de l’œuvre, en amenant leurs ornements, poussières et gravats.

Tempo fragile – Maria Harfouche, Simon Thierrée

Maria Harfouche est née à Beyrouth en 1982. Après des études théâtrales à l’Institut National des Beaux-Arts de Beyrouth, elle intègre la compagnie franco belgo libanaise Arcinolether en 2002 et collabore depuis sur toutes les productions de la Cie. En 2004 elle s’installe en Belgique. En 2013 elle intègre le collectif Les Alices. En 2016 elle fonde sa compagnie AsteroideSouha et prend la direction artistique du projet théâtral Tarab qui reçoit le soutien d’AFAC pour sa réalisation. Tarab raconte l’histoire du 25 Janvier en Egypte, jour de la révolution et fête de la police. Elle présente Tarab à Bruxelles et à Téhéran. En 2017 elle réalise son rêve et se forme en vidéo reportage à Technocité Mons. Depuis, elle pratique la vidéo.

Simon Thierrée est compositeur, violoniste, pianiste et chef d’orchestre. Il a composé ou joué des musiques pour des compagnies de cirque et de danse dans toute l’Europe et ailleurs. Il produit des bandes-son pour le cinéma, courts-métrages, longs, films publicitaires et documentaires. Il a joué et/ou enregistré avec Tcha Limberger, Mandino Reinhardt, Vinicio Caposela, arrangé pour le chanteur belge Ivan Tirtiaux, le groupe Applause, et fait partie du collectif de compositeurs None. Parallèlement, il développe ses propres travaux musicaux, indépendamment du monde du spectacle vivant et de l’image. Il publie en 2012 le CD Suite pour Orchestre à Cordes.

© Maria Harfouche

Résumé Tempo fragile : Tempo fragile est un projet de film-concert de la vidéaste libanaise Maria Harfouche et du compositeur français Simon Thierrée. Pendant un mois les artistes travailleront en vidéo et en musique à collecter les histoires, les images, les chants, les traditions du Chouf libanais ; ils interpréteront ces données et les façonneront à leur manière afin de raconter une histoire-témoin de la vie des gens du Chouf en ces temps incertains, un souffle de résistance, un appel d’espoir, d’entente.



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