Liban: Vers une sortie de la crise politique

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Trois semaines après la démission surprise du Premier Ministre Saad Hariri le 4 novembre 2017 et son retour au Liban le 22 novembre ou il a différé sa décision, les rumeurs vont bon train pour annoncer un plan de sortie de crise politique permettant la reprise du travail gouvernemental.

S’exprimant dans les colonnes d’un journal italien à la veille de sa visite à Rome, le Président de la République, le Général Michel Aoun, a indiqué que le Premier Ministre Saad Hariri restera à son poste, et que la crise engendrée par sa démission sera résolue ces prochains jours. Il a également fait état d’un consensus unanime de la classe politique libanaise à ce sujet.

Suite aux consultations du Président de la République, le Général Michel Aoun, les différents partis libanais ont souligné à leur unanimité la nécessité de maintenir le Liban dans une politique de distanciation des conflits régionaux et des ingérences dans les affaires domestiques des autres pays arabes.

Le Premier Ministre Libanais Saad Hariri se serait montré satisfait des résultats de ces consultations et notamment de la position du Hezbollah qui aurait marqué son attachement aux Accords de Taëf et indiqué son refus d’interférer dans les affaires internes des Pays Arabes.

Pour preuve de cette bonne volonté des partis, le Courant du Futur a évité toute confrontation verbale avec le mouvement chiite ou l’Iran suite à sa réunion hebdomadaire ce mardi avec pour objectif de calmer la tension sur un plan local.

Pour sa part, le Président de la Chambre Nabih Berry a pris la suite du Président de la République en visite officiel en Italie et poursuivra les consultations politiques en vue de conclure un accord définitif. Il s’agira de convaincre le Hezbollah, indiquent certaines sources, d’arrêter d’attaquer médiatiquement l’Arabie Saoudite.

Pour rappel, le Premier Ministre Saad Hariri avait annoncé sa démission depuis l’Arabie Saoudite, le 4 novembre dernier. Les autorités libanaises ont considéré Saad Hariri comme étant retenu en résidence surveillée par les autorités saoudiennes, considérant cet acte comme un acte d’agression et engageant un bras de fer diplomatique notamment avec le Prince héritier Mohammed Ben Salmane. Suite à la médiation de la France, Saad Hariri est arrivé au Liban où il a suspendu sa décision de démissionner, le 22 novembre dernier.

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