Le Sultan Qabous Ben Said de la dynastie d’Al Bou Saïdy, doyen abssolu des dirigeants arabes, est décédé vendredi 10 Janvier 2020 à l’âge de 80 ans,des suites d’un cancer du côlon, au terme d’un règne d’un demi siècle au cours duquel il a fait de son pays un oasis de paix dans une zone à forte turbulence. Artisan de la modernisation du Sultanat et de son développement économique, Qabous a hissé sa capitale, Mascate, au rang de plaque tournante de la diplomatie régionale: La Genève du Moyen Orient.

En partenariat avec Madaniya.info – Ni chiite ni sunnite, Qabous, comme la grande majorité des omanais est de rite ibadite, qui se considère comme la cinquième école du sunnisme, qui se déclinent ainsi dans l’ordre alphabétique: Chaféite, Hanafite, Hanbalite, Malékite.

Son successeur désigné, le prince Haytham Ben Tarek Ben Taymour Al Said, son cousin germain, diplômé d’Oxford, est un diplomate de carrière qui exerçait avant son accession au trône les fonctions de ministre de la culture.

La désignation de Haytham comme successeur du Sultan Qabous, de préférence à son demi frère Asssad Ben Tarek, a constitué une grande surprise dans les milieux dirigeants arabes en ce qu’Assaad, associé aux grandes négociations internationales, était commandant de l’armée blindée au sein des forces armées omanaises. Le 3eme postulant n’était autre que le propre fils d’Assad, Teymour Ben Tarek, généralement considéré comme un candidat potentiel en raison de son jeune âge 39 ans.

Retour sur un Sultan d’une grande discrétion et sur un pays d’une grande efficacité, contrairement à la grande majorité des pays arabes.

LE SULTANAT D’OMAN, UN OASIS DE PAIX DANS LA HOULE DU GOLFE.

L’accord international sur le nucléaire iranien entre Américains et Iraniens tout comme les négociations préliminaires à une sortie des Saoudiens du bourbier yéménite ont eu lieu à Mascate, capitale d’un sultanat aussi discret qu’efficace gouverné par un monarque absolu, le Sultan Qabous Ben Said, qui a réussi le tour de force de transformer son pays, en cinquante ans de règne, en plaque tournante de la diplomatie régionale et internationale.

Loin des projecteurs de l’actualité, des frasques qui défraient les chroniques mondaines des gazettes à scandales, des dépenses ostentatoires de ses collègues pétromonarchiques, qui constituent une insulte à la misère ambiante, Qabous a transformé progressivement le sultanat en oasis de paix dans la houle du Golfe.

Protégé par la base aéro navale de Massirah, édifiée à quelques encâblures du Sultanat par les Anglais, les anciens colonisateurs de la zone y avaient propulsé leur poulain au pouvoir à la faveur d’une subtile «révolution de palais», en 1970, à la place d’un souverain veillissant et analphabète.

Diplomé de l’académie privée de Bury St Edmunds, dans le Suffolk, au Royaume Uni où il devient un cavalier émérite et un grand amateur de musique classique, Qabous est aussi titulaire d’un diplôme de l’Académie royale militaire de Sandhurst. Il servira pendant un an dans l’armée britannique en Allemagne en tant qu’officier du régiment des Scottish Riffle. Son parcours tranche avec celui de son ténébreux prédécesseur.

Suspicieux à l’extrême, son père, Said Ben Teymour, avait en efffet réussi à isoler son pays du monde extérieur. Pendant les trente-huit ans de son règne, et jusqu’à sa déposition, en 1970, il délivrait personnellement les visas. À l’exception des techniciens du pétrole, dont les revenus alimentaient ses caisses, et les officiers britanniques, chargés de protéger son pouvoir, rarissimes étaient ceux qu’il autorisait à pénétrer à Oman. Il détestait les étrangers, en particulier les journalistes, qu’il assimilait volontiers aux djinns (les démons).

Pour aller plus loin sur Said Ben Teymour
https://www.lemonde.fr/archives/article/1971/05/26/i-il-etait-une-fois-un-vilain-sultan_2475212_1819218.html

Depuis la propulsion de Qabous au pouvoir, aucune contestation d’envergure n’a été signalée à tout le moins depuis la fin de la rébellion marxiste du Dhofar, anéantie dans la décennie 1970 par le soutien conjugué de l’Iran et du Royaume Uni.

Cruelle ironie de l’histoire, le Chah qui faisait office de gendarme du Golfe pour le compte des Etats Unis, s’il a vaincu les marxistes au Dhofar, n’a pas réussi à mater le soulèvement de son propre peuple contre son absolutisme. Il sera évincé du pouvoir en 1979, neuf ans après son intervention militaire dans la province omanaise du Dhofar, cédant la place à République Islamique d’Iran, sous l’égide de l’Ayatollah Ruhollah Khomeiny.

Suprême infamie: non seulement l’Amérique n’a pas volé au secours du Chah, mais dans un geste d’une grande ingratitude, elle a refusé à son fidèle serviteur le droit d’asile politique. Affaire à méditer pour les roitelets du Golfe laquais des Américains.

Contrairement à la signification de son nom en arabe, Qabous, qui signifie cauchemar en arabe, n’en constitue aucun pour son voisinage proche ou lointain.

Au point que le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) a distingué Oman, en 2010, comme étant le pays qui a fait les plus grands progrès durant les 40 dernières années. Le sultan d’Oman s’est également vu remettre «le prix de la paix internationale» pour avoir propulsé son pays au rang de passage obligé.

Si la base de Massirah protège l’accès à Mascate, le promontoir fortifié de Ras Massendam vise à décourager les éventuels assauts maritimes des flibustiers de l’ancienne «Côte des Pirates».

Face au port iranien de Bandar Abbas, une position stratégique de choix à l’embouchure du Golfe Persique, la firme américaine Bechtel a en effet été le maître d’oeuvre des travaux de fortification de la facade maritime du Sultanat. Pour mémoire, Bechtel comptait parmi ses actionnaires à l’époque deux pontes de l’administration néo conservatrice de Ronald Reagan (1980-1988), George Schultz, (secrétaire d’état) et Caspar Weinberger (défense). C’est dire le soin mis par les Etats Unis pour en faire une place forte, un poste d’observation idéal de la zone.

A l’origine de cette force positive exceptionnelle, plusieurs facteurs y ont contribué notamment la stabilité politique et les bonnes relations avec tous les pays influents à l’échelle régionale et mondiale.

Entourée de montagnes et du désert, Mascate, la capitale portuaire du sultanat d’Oman, est située sur la côte du golfe d’Oman. Son histoire remonte à l’antiquité et abrite, vestige d’un passé révolu, des monuments historiques juchés sur les falaises, comme les forts portugais du XVIe siècle Al-Jalali et Al-Mirani, au-dessus du port de Mascate. Avec une population multiethnique et ses 309 500 km², le Sultanat d’Oman est le deuxième pays du Golfe en matière de superficie.

Les relations franco-omanaises remontent, elles, au dix-huitième siècle, scellées par un traité d’ « amitié et de commerce » conclu en 1844 à Zanzibar, qui dépendait alors d’Oman, entre l’Imam de Mascate et de Zanzibar, Sayyid Saïd, et le roi Louis-Philippe. Mais ce n’est qu’en 1894 que les relations diplomatiques ont été officiellement scellées entre les deux pays par la nomination d’un consul général de France à Mascate.

LE PALMARÈS DIPLOMATIQUE DE MASCATE

Le Sultanat d’Oman s’est abstenu de participer à la coalition pétromonarchique dans la guerre contre le Yémen et à la curée contre la Syrie, maintenant en activité son ambassade à Damas. Une double décision qui a l’avantage de lui épargner l’humiliante démarche de se dédire, dont aurait pu s’inspirer la France pour lui épargner les déconvenues qu’elle a subies dans ces deux dossiers.

En 15 mois, le concours diplomatique du Sultanat d’Oman a été sollicité à 4 reprises sur les principaux dossiers chauds du moment, des dossiers de grande complexité tant en ce qui concerne le Yémen, que la Palestine, que la guerre intestine pétromonarchique que l’épreuve de force entre les Etats Unis et l’Iran, au point que bon nombre d’observateurs n’ont pas hésité à qualifier Mascate de «Genève du Moyen Orient» pour son rôle de facilitateur et de pacificateur.

Nucléaire iranien

Outrés par le rôle obstructeur de la France, notamment Laurent Fabius, qui s’était mu en «petit télégraphiste» des Israéliens dans les négociations sur le nucléaire iranien, les ministres des Affaires étrangères des Etats Unis et d’Iran, respectivement John Kerry et Mohamad Jawad Zarif, ont préféré contourner le titulaire du Quai d’Orsay de l’époque pour finaliser en tête à tête à Mascate l’accord international avalisé a posteriori par les autres participants. Humiliation suprême l’annonce de la conclusion de l’accord a été faite le 14 juillet 2015, coïncidant avec la fête nationale française de la prise de la Bastille.

Pour aller plus loin
https://www.madaniya.info/2015/07/24/iran-nucleaire-laurent-fabius-petit-telegraphiste-des-israeliens/

En fait Laurent Fabius avait été déjà carbonisé en direct par ses amis américains incommodés par son rôle de «bad cop» tant dans les négociations sur le nucléaire iranien que sur un éventuel règlement politique en Syrie. Les révélations de la presse américaine sur les frasques casinotières de l’aîné des Fabuis, Thomas, -sur des faits datant de 2013 mais fuités le 29 octobre 2015 à la veille de la première conférence multilatérale de Vienne sur la Syrie-, ont retenti comme un rappel à l’ordre américain renvoyant à ses pénates le paternel de l’enfant prodige. En lui suggérant de se préoccuper de ses affaires domestiques plutôt que de se trémousser dans la gestion des affaires du Monde, les États-Unis lui montraient par là même le chemin de la sortie.

Ci joint la chronologie du palmarès diplomatique omanais publiée par le site en ligne «Ar Rai Al Yom», dirigé par un des plus prestigieux et crédibles journalistes arabes, Abdel Bari Atwane:

Pour aller plus loin
Mascate La Genève des Arabes

Palestine

Le premier ministre israélien Benyamin Nethanyahu a effectué une visite à Masacte en Octobre 2018, la première depuis 1994, en vue de donne rune nouvelle impulsion au processus de paix israélo-palestinien, dans la perspective des nouvelles élections législatives israéliennes, alors que la «transaction du siècle», marquait le pas.

Peu de temps après la visite du dirigeant israélien, M. Youssef Ben Abdallah Al Alaoui, ministre omanais des Affaires étrangères, se rendait à Ramallah pour remettre au président de l’Autorité Palestinienne Mahmoud Abbas, un message du Sultan Qabous, suivi près d’un an plus tard, le 26 juin 2019, de l’annonce de la décision de Mascate de rouvrir son ambassade à Ramallah, siège de l’Autorité Palestinienne.

A l’exception de l’Egypte et de la Jordanie qui ont conclu un traité de paix avec Israël, pas un état arabe n’entretient de relations officielles avec l’Etat Hébreu, sauf du Sultanat d’Oman. Les pétromonarchies (Arabie Saoudite, Bahreïn et Emirats Arabes Unis) se limitent, elles, à des relations officieuses.

Yémen

En décembre 2018, au terme de quatre ans de conflit, Mascate a annoncé avoir accueilli quatre combattants houthistes pour des soins dans des établissements omanais, victimes des bombardements saoudo abou dhabiens. Ce geste avait été présenté comme étant une démarche humanitaire répondant à une requête en ce sens faite par une «médiation internationale».

Le 4 juillet 2019, six mois plus tard, Martin Griffith, émissaire de l’ONU pour le Yémen, faisait escale à Mascate dans le cadre d’une mission de bons offices qui l’a mené ensuite à Moscou et Abou Dhabi en vue de relancer le processus de réglement du conflit yéménite.

Quelques jours après son escale à Macate, Martin Griffith, toujours en juillet, rencontrait dans la capitale omanaise une délégation houthiste dirigée par Mohamad Abel Salam, porte parole des Houthistes en vue de rechercher les modalités de l’établissement d’un dialogue entre les protagonistes du conflit yéménite.

Trois mois plus tard, en Octobre 2019, Martin Griffith rencontrait toujours à Mascate le Prince Khaled Ben Salmane, vice ministre saoudien de la défense, parallèlement à des entretiens de l’émissaire spécial de l’ONU avec une délégation houthiste.

Fin Novembre 2019, les tractations secrètes saoudo houthistes de Mascate débouchaient sur un premier accord: la libération de 200 prisonniers capturés par les forces de la coalition pétromonarchique et la promesse saoudienne d’autoriser les grands blessés de quitte rle Yemen pour se soigner à l’étranger. Un accord conclu en présence d’observateurs européens garants de l’arrangement.

Le clou de ces démarches a été la rencontre publique, toujours dans la capitale omanaise, le 24 Décembre 2019, de M. Mohamad Jawad Zarif, ministre iranien des Affaires étrangères avec M. Mohamad Abdel Salam, le porte-parole des Houthistes, première rencontre publique entre un officiel iranien et un dirigeant houthiste, dont les partisans contrôlent Sana’a, la capitale du Yémen depuis 2015, malgré l’imposante force de frappe engagée par la coalition pétromonarchique et le soutien des trois principaux pays de l’OTAN (Etats Unis, Royaume Uni et France).

Le Golfe

Le Sultanat d’Oman qui s’est abstenu, là aussi, de prendre partie dans la querelle entre l’Arabie saoudite et le Qatar, a présidé en 2019 le Conseil de Coopération du Golfe, le syndicat des six pétromonarchies du Golfe (Arabie Saoudite, Bahreïn, Emirats Arabes Unis, Koweït, Qatar, Sultanat d’Oman), gérant avec habilité cette instance paralysée par la guerre entre le grand wahhabite (Arabie saoudite) et le petit wahhabite (Qatar).

Sa présidence s’est achevée sur un petit succès diplomatique en ce qu’elle a débouché sur la tenue d’une conférence des ministres de la défense du Conseil de Coopération du Golfe et des chefs d’état major des pays membres. Un exploit inconcevable il y a peu tant l’animosité est grande entre Riyad Et Doha.

Pour aller plus loin
https://www.madaniya.info/2017/06/08/arabie-saoudite-qatar-guerre-freres-ennemis-wahhabisme-guerre-de-defausse/

Etats Unis / Iran

Le 28 juillet 2018, Youssef Ben Abdallah Al Alaoui, ministre omanais des Affaires étrangères, recevait, tour à tour, James Mattis, à l’époque secrétaire à la Défense et Mohamad Jawad Zarif, ministre iranien des Affaires étrangères.

Au terme de ces conciliabules, le ministre omanais annonçait que la Suisse et le Sultanat d’Oman avaient offert leurs bons offices pour une intermédiation entre les Etats et l’Iran.

Au vu de ce palmarès, Mokhtar Ghabbachi, vice président du Centre Arabe pour les Etudes Politiques et Stratégiques, une ONG égyptienne, en a conclu que «Mascate est l’équivalent de Vienne et de Genève pour les Arabes» en ce que le Sultanat d’Oman entretient des «relations solides et équilibrées tant au niveau régional qu’international y compris Israël».

LE PRURIT BELLIGÈNE DES DEUX PRINCES HÉRITIERS DU GOLFE (ARABIE SAOUDITE ET EMIRATS ARABES UNIS)

Contre toute attente, le prurit belligène tout azimut des princes héritiers d’Arabie saoudite, Mohamad Ben Salmane, et d’Abou Dhabi, Mohamad Ben Zayed, n’a pas épargné le Sultanat d’Oman, plaque tournante de la diplomatie régionale, et, sans aucun doute, la monarchie la moins belliqueuse du syndicat des autocrates du Golfe.

En un mot: «Faire plier Oman par la séduction ou l’intimidation pour le punir de sa trop grande indépendance. Le mettre au pas au besoin depuis le Yémen, une fois achevée la conquête de ce pays». Tel était le mot d’ordre du tandem. Programmer des représailles contre le Sultanat d’Oman pour le punir de sa trop grande indépendance.

«Proche du Qatar, le Sultanat avait abrité les négociations secrètes américano iraniennes sous le mandat du président Barack Obama pour la conclusion du Traité International sur le nucléaire iranien, dénoncé en 2017 par Donald Trump. Il abritera les négociations secrètes entre Saoudiens et ses invincibles Houthistes pour dégager la voie à une sortie honorable du Royaume du bourbier yéménite et sauver la face de la dynastie wahhabite.

«Le prince héritier d’Abou Dhabi a même été jusqu’à encourager la visite de son complice israélien le premier ministre Benyamin Netanyahu en Oman, à l’automne 2018, afin de sonder l’état de santé du Sultan Qabous, atteint d’un cancer, en vue de préparer sa succession et favoriser la promotion d’un nouveau dirigeant omanais moins favorable à l’Iran».

Pour aller plus loin sur ce thème
https://www.renenaba.com/abou-dhabi-leaks-1-2-arabie-saoudite-emirats-arabes-unis-le-prurit-belligene-des-deux-princes-heritiers-du-golfe/

Prudent, soucieux de s’épargner un casse-tête contre productif, Mascate a décliné en 2019 le poste de Secrétaire Général du Conseil de Coopération du Golfe en remplacement d’Abdel Matif Al Zayyani (Bahreïn).

UNE SUCCESION DYNASTIQUE SANS HEURT

Gros point noir idyllique qui pesait sur le Sultanat: la succession dynastique. Au pouvoir depuis 50 ans, Qabous Ibn Said n’avait ni enfant, ni prince héritier pour assurer la pérennité de sa dynastie en même temps que la permanence du pouvoir à Mascate.

Déjouant les spéculations, avisé et prudent, il s’est murmuré que le nom du «designated survivor», le successeur désigné, choisi par le Sultan, était consigné dans une enveloppe entreposée dans un coffre du palais royal à Mascate, et, précaution supplémentaire, dans une autre missive dans sa résidence du Dhofar, l’ancienne province rebelle dont sa propre mère est originaire.

Dans l’attente de la fumée blanche, les spéculations sont allées bon train au même rythme que les manoeuvres de cour, telle la dernière du genre, l’invraisemblable initiative de Mohamad Ben Zayed, le prince héritier d’Abou Dhabi, qui n’a pas hésité à mobiliser l’israélien Benyamin Nétanyahu pour plaider en faveur du choix d’un héritier conforme à la rapacité d’Abou Dhabi et d’Israël. Aux antipodes du légendaire doigté diplomatique du Sultanat.

Avec l’or noir, les chameliers du désert s’autorisent toutes les audaces. Quelle époque.

Mais les dernières volontés clairement exprimées du Souverain, ayant assuré une transition sans heurt, vont vraisemblablement épargner au Sultanat des nuits agitées et lui permettre de poursuivre son rôle de facilitateur des conflits et non de passeurs de plats, comme le sont les bédouins pétrodollarisés du Golfe.

1 COMMENTAIRE

  1. Dernier avis de Reporters Sans Frontière sur ce sultanat paradisiaque et pacifique :

    Oman
    Disparition des journaux indépendants

    Dans un pays où la censure est omniprésente, internet constitue le principal espace alternatif pour l’opinion publique omanaise. Les journalistes-citoyens sont, à ce titre, la cible privilégiée des autorités de ce pays de quatre millions d’habitants, placé sous l’autorité du sultan Qabus Ibn Saïd Al Saïd depuis 45 ans. Accusés d’insultes au chef de l’État, à la culture ou aux mœurs du pays, ou d’incitation à des rassemblements illégaux et troubles à l’ordre public, les journalistes-citoyens sont souvent interpellés, parfois détenus au secret et condamnés à de lourdes peines de prison. La presse indépendante est elle aussi prise pour cible dès lors qu’elle s’intéresse d’un peu trop près à des sujets sensibles, tels la corruption au sein de la justice omanaise. En 2016, les rares journaux indépendants et critiques, Azamn, Al-Balad, et le magazine en ligne Al-Mowaten ont été fermés de force ou ont dû suspendre leurs activités à la suite de pressions politiques. En 2017, les autorités ont maintenu la fermeture d’Azamn, alors qu’une cour d’appel avait ordonné la réouverture du média fin 2016.

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