Le siège du Grand Sérail avant l'explosion du Port de Beyrouth.
Le siège du Grand Sérail avant l'explosion du Port de Beyrouth.

Monsieur le premier ministre, Nommez moi à la tête d’un grand ministère  regroupant  la justice, les finances et la défense. Je vous promets de vous apporter les solutions sur un plateau, clef en main. Je vous donnerai les noms des politiciens véreux qui ont volé les deniers du peuple. Je tiendrai tête aux très vieux vautours qui vous font peur et vous empêchent de réfléchir et d’ agir.

Donnez moi ma chance, j’ordonnerai la suspension du parlement et la mise en résidence surveillée de tous les chefs , les parlementaires et les ministres véreux en attendant leur traduction devant les tribunaux. J’instaurerai l’état d’urgence sur l’ensemble du territoire national.

J’ordonnerai à l’armée d’arrêter et d’emprisonner tous les trafiquants et les banquiers impliqués dans cette casse du siècle qu’a connu notre pays et je confisquerai leur argent et leurs biens. Je rassurerai le monde entier que notre pays n’est plus dirigé par un cartel de mafieux et qu’ils pourront avoir confiance en nous, en notre parole et en notre volonté de reconstruire un Liban moderne, laïc et démocratique.

Monsieur le premier ministre, le chaos s’installe au Liban, chaque jour amène son lot de problèmes. Les libanais n’en peuvent plus, ils ne voient plus le bout du tunnel, et assistent impuissants à cette mascarade de gouvernance virtuelle incapable de prendre des décisions claires et de les appliquer.

Monsieur, un premier ministre n’a pas vocation à faire seulement des réunions et des constats, il doit impérativement apporter des solutions, sinon il est urgent qu’il déclare forfait et qu’il parte la tête haute.

Mais avant de partir, Il est de votre dignité de dire sans détour: Qui vous a empêché de prendre la situation en main ? Qui gère le pays? Qui vous donnait des ordres? Pourquoi les coupables de la faillite courent toujours?
Monsieur le premier ministre, je suis prêt à assumer mes responsabilités, répondez moi vite, le temps presse, j’en appelle à votre courage, à votre intelligence et à votre dignité. Le peuple souffre, la patrie agonise.