Le quotidien arabophone Al Akhbar a indiqué que les pays occidentaux évoquent désormais ouvertement la candidature du commandant de l’Armée Libanaise, le Général Joseph Aoun, à la présidence de la république.

Cette candidature serait soutenue par la France qui coordonne son action avec les Etats-Unis, avec le Qatar, et à moindre mesure avec l’Arabie saoudite avec qui il existe toutefois quelques différends. Ces différends amènent le Koweit et les Émirats arabes unis à rester prudents face à cette candidature dans la crainte d’un possible mécontentement du prince héritier saoudien Mohammed Ben Salman.

Selon le quotidien Al Akhbar, “les visiteurs de la capitale française ont entendu parler directement que Joseph Aoun représente une position qui lui permet de jouer un rôle particulier dans la prochaine étape”. La France note que sa position à la tête de l’Armée Libanaise lui confère une certaine neutralité par rapport aux partis politiques ou encore qu’il possède l’expérience récuse pour “obtenir le soutien de la majorité des forces politiques, le soutien des pays Arabes et la communauté internationale”

Cependant, Al Akhbar note que si les Forces Libanaises et le Patriarche maronite Béchara Boutros Rahi ont déjà évoqué cette possible candidature, des interrogations portent sur le positionnement du Hezbollah, du mouvement Amal ou encore de Walid Joumblatt qui préfèrent un consensus généralisé au sujet de la présidentielle sur le nom de Sleiman Franjieh. Celle-ci fait cependant l’objet d’une objection majeure du dirigeant du Courant Patriotique Libre Gébran Bassil.

“Les points forts de divergence entre les partis de ce front représentent le point faible sur lequel travaille l’Occident. Il est vrai que l’ambassadrice américaine à Beyrouth, Dorothy Shea, encourage le commandant de l’armée à s’entendre avec le Hezbollah, et il est également vrai que le commandant de l’armée a décidé d’ouvrir un canal de communication plus clair avec le parti, mais tout cela ne ne signifie pas que la partie est convaincue d’une telle option. Même les propos du secrétaire général du parti, Sayyed Hassan Nasrallah, à propos de l’armée, qui rejette la pression américaine, comportent plusieurs aspects, dont une référence à la critique du comportement de la direction de l’armée, qui accepte que les Américains se démobilisent alors qu’ils s’il vous plaît au siège du ministère de la Défense, et permet aux officiers américains d’agir avec insolence et de s’immiscer dans la plupart des dossiers de l’armée sous prétexte de soutien ou de supervision de l’aide”, note le quotidien.

Cependant, l’Arabie saoudite souhaite un prochain président qui s’oppose au parti chiite en contrepartie de la relance du don de 3 milliards de dollars à l’armée libanaise qui a été approuvé par feu le roi Abdallah avant d’être annulé par Mohammed ben Salmane .

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