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Alors que le nouveau gouvernement n’a toujours pas été formé, des sources au sein du Courant du Futur du Premier ministre désigné Saad Hariri ont déclaré à Al-Anbaa être en train de préparer une étude démontrant toutes les violations de la Constitution commises, selon eux, par le Président de la République Michel Aoun depuis le début de son mandat fin 2016.

Le rapport entre les deux hommes s’est dégradé suite à la démission de Saad Hariri de son poste de Premier ministre le 29 octobre 2019 après le début du mouvement de contestation. La vidéo qui est sortie il y a quelques jours n’a pas amélioré leurs rapports.

Depuis 1990, le pouvoir exécutif est entre les mains du Gouvernement et de son chef et le pouvoir législatif entre les mains du Parlement et de son chef. Le Président de la République ne gouverne donc plus. Il n’a plus de prérogatives sauf celles de participer à la formation du gouvernement avec le Premier ministre désigné et de présider le Conseil supérieur de défense (CSD) qu’il peut convoquer lui-même en cas de circonstances exceptionnelles et de menaces sécuritaires sérieuses.

Michel Aoun est déterminé à utiliser ces deux prérogatives. Il convoque régulièrement le CSD en raison de la pandémie du Coronavirus, de l’explosion au port de Beyrouth. L’article 8 de la loi de la défense ouvre la possibilité pour le CSD d’étudier des questions relevant de la Santé, des Finances et de l’Education. Récemment le CSD s’est penché sur le nettoyage des canalisations sur les routes. Les sources proches de la Présidence de la République ont expliqué que l’explosion au port de Beyrouth doit rappeler à tous qu’il ne faut rien négliger d’autant que le gouvernement est démissionnaire.

Le Président de la République a également déclaré que le Conseil constitutionnel devait interpréter la Constitution conformément à l’accord de Taef de 1989. Le Président du Parlement Nabih Berri qui a poussé le Premier ministre Hassan Diab à la démission et qui a soutenu la désignation de Saad Hariri lui a alors répondu qu’interpréter la Constitution est de la compétence du Parlement conformément à la réforme constitutionnelle de 1990.

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